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CONSEIL

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H + R vous aide à penser les enjeux de votre collection dans un monde en changement, et vous accompagne dans la définition d’une ligne artistique et intellectuelle en prise avec les questionnements de notre temps.

Fort d’une expérience de 15 années sur le marché des arts d’Afrique et d’Océanie et d’une parfaite connaissance tant des acteurs que des objets, H + R propose de vous accompagner dans les diverses étapes qui vous permettront de constituer une collection de qualité, en évitant les impairs inhérents à une spécialité exigeante.

En effectuant des recherches approfondies sur l’origine des œuvres, en vous alertant sur le parcours problématique de certaines d’entre elles, H + R vous aide à constituer une collection respectueuse de l’histoire des peuples et attentive à la préservation de leurs patrimoines.

Comprendre les enjeux actuels d'une collection d'art africain et océanien

La collection est une passion largement partagée dans l’histoire des civilisations humaines et l’objet de cet intérêt est infiniment varié. Pour autant, les arts anciens d’Afrique ou d’Océanie ne peuvent être considérés comme un sujet de collection comme les autres. La concomitance de la découverte des arts dits « primitifs » (ou « premiers », « tribaux », etc.) et de l’essor colonial des nations européennes fait de ce champ un objet incandescent et complexe. Son histoire ne s’articule d’ailleurs pas de la même façon selon les époques. La signifiance de la collection évolue dans le temps et ses enjeux changent. On ne saurait collectionner aujourd’hui l’art africain comme on le faisait en 1930 ou en même en 1990.

Pendant la période coloniale, la collection a d’abord matérialisé une rencontre unilatérale et violente, initiée par une seule partie – l’Europe – avec le reste du monde. A partir des années 1910, l’intérêt des artistes et des intellectuels occidentaux pour les objets venus d’Afrique et d’Océanie a permis peu à peu leur reconnaissance comme œuvres d’art à part entière. Cet intérêt pour l’art dit « primitif » – appelé aussi « primitivisme » – a permis l’émergence d’un regard bienveillant et d’un dialogue pacifié. La collection a connu dans son sillon un essor important à partir des années 1930. De ce point de vue, la période des indépendances n’a fait que prolonger ce mouvement.

Mais les temps changent. De nombreux intellectuels, occidentaux comme africains, exigent aujourd’hui une réévaluation du discours sur l’histoire coloniale. Dans ce contexte, la collection elle-même est appréhendée comme un champ discursif à part entière. Le primitivisme, s’il fut pendant longtemps l’apanage d’artistes et d’intellectuels mobilisés contre le colonialisme, est aujourd’hui paradoxalement accusé d’avoir encouragé une forme d’appropriation symbolique des objets africains et océaniens. Ce retournement n’est pas toujours bien compris par les amateurs d’objets d’art, qui considèrent bien souvent leur démarche comme bienveillante et irréprochable. Les critiques qui sont apparues ces dernières années ne sauraient pour autant être balayées d’un revers de main. Elles s’insèrent dans un discours réfléchi – même si parfois un peu doctrinaire – porté par des intellectuels reconnus, qui touchent du doigt des questions essentielles qui ne feront que monter en puissance dans les années à venir. Comment dès lors ne pas comprendre l’urgence à interroger nos pratiques, nos habitudes, notre doxa ?

Il est temps aujourd’hui plus que jamais de repenser le sens de la passion occidentale pour les arts d’Afrique et d’Océanie. Collectionner ces artefacts permet d’entrer dans un univers fascinant de signes, de formes et de traditions qui méritent d’être portés au plus haut dans le panthéon religieux et artistique de l’humanité. Mais la collection constitue aujourd’hui une démarche plus exigeante que jamais. Collectionner oblige à prendre conscience de l’histoire complexe qui relie ces cultures à la notre, nous Occidentaux. Car notre regard sur ces dernières s’est construit historiquement et – tout « universel » que nous le rêvions – ce regard reste « situé », rarement neutre. Collectionner implique donc de faire preuve de recul et de respect. De ne pas trop coller à l’objet de sa passion. De se remettre en question. Collectionner implique aussi d’entendre ce que les africains (ou les polynésiens, ou les Kanak, etc.) ont à dire sur leur propre patrimoine et d’encourager la possibilité pour eux de le réinvestir. C’est enfin écouter les résonnances de ces cultures dans notre monde et voir leur potentiel d’actualisation. Tirer des ponts entre le passé, le présent et le futur. Ainsi les collectionneurs pourront faire de leur passion non pas un acte d’accaparement mais la matérialisation d’un véritable dialogue.

De l'art de bien collectionner

S’intéresser aux arts anciens d’Afrique et d’Océanie est une démarche gratifiante mais exigeante. Dans ce domaine aucune œuvre n’est signée du nom de son auteur, nom qui aurait commodément permis d’identifier son origine, son ancienneté et sa valeur. Il faut donc accumuler un certain nombre de connaissances avant que le chemin de la collection ne s’éclaire quelque peu. Il faut d’abord apprendre à connaître les styles, les situer géographiquement. Il faut aussi distinguer les typologies d’objets, savoir leurs noms et leurs fonctions. Il faut être en mesure de dater les œuvres, produites pour la plupart entre les années 1850 et 1930, une période très resserrée qui rend l’appréhension de l’ancienneté encore plus complexe. Il faut savoir encore évidemment distinguer entre les objets authentiques et les copies qui foisonnent sur le marché. Il faut enfin et surtout pouvoir identifier la qualité et la rareté, qui permettront de donner à l’objet sa valeur. Même lorsque la passion est vive, tout le monde ne dispose pas du temps nécessaire pour développer ces connaissances.

La seule lecture des prix du marché – les résultats en ventes publiques et les prix pratiqués dans les galeries – ne suffit pas non plus malheureusement à y voir plus clair. Le marché est particulièrement fluctuant considérant des œuvres dont la qualité est appréciée selon une démarche in fine très personnelle. L’œil des uns ne vaut pas toujours celui des autres, et les prix ont tendance à monter ou à descendre sans explication. Dans ce flou général la valorisation des objets en passe souvent par des éléments exogènes qui – dans un monde idéal – ne devraient pourtant pas avoir d’influence sur l’essence des œuvres : le marketing, la mise en scène, la provenance historique… Il n’est pas toujours facile de conserver sa lucidité et sa faculté de jugement dans ce tissu complexe d’informations et de sollicitations.

Injecter de l'éthique dans la collection

L’histoire des translocations d’objets entre l’Afrique, l’Océanie et l’Europe est une histoire tumultueuse et complexe. Le développement de l’intérêt occidental pour les productions matérielles de ces régions étant en grande partie lié à l’essor des conquêtes coloniales, il est un fait que certains objets ont été prélevés sur place dans des conditions violentes, sans le consentement de leurs propriétaires. Mais ces prises de guerre et autres accaparations brutales, dont il ne faut pas minimiser l’existence, ne caractérisent pas à elles seules l’ensemble des transactions de l’époque. Très tôt les africains eux-mêmes ont tiré profit de l’intérêt des européens pour leurs productions artistiques et – même durant la période coloniale – une grande quantité d’œuvres ont été acquises dans le cadre de relations économiques équitables. Après les indépendances, le marché de l’art africain est largement pris en main par les antiquaires africains eux-mêmes, qui achètent et vendent les objets d’art en suivant les codes et les prix d’un marché international qu’ils connaissent parfaitement.

La question de la provenance, qui permettait jusqu’ici l’identification des collectionneurs occidentaux successifs ayant possédé une œuvre – et la valorisation incidente de celle-ci – s’élargit donc à présent à la question de l’origine des objets sur le marché africain lui-même. Dans ce labyrinthe de provenances plus ou moins établies, et parfois problématiques, seule une connaissance précise de l’histoire du marché, de ses acteurs, mais aussi du parcours des objets permet de poser les bases d’une collection saine, éthique et solide.

 

En effectuant des recherches approfondies sur l’origine des œuvres, en vous alertant sur le parcours de certaines d’entre elles, H+R vous aide à constituer une collection respectueuse de l’histoire des peuples et attentive à la préservation de leurs patrimoines.

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